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collectif arts écologies transitions

Appel à communications (ou à présentations artistiques) 
Colloque des 23-24-25 mai 2024, Université Paris 8, Mains d’Œuvres, INHA (délai reporté au 19 janvier)

t— Ce colloque s’inscrit dans la poursuite des activités du collectif Arts, écologies, transitions, initié en 2017, et entend à la fois faire le bilan de ses activités de recherche (sortie conjointe de notre abécédaire en version française et anglaise—1) et s’ouvrir à de nouvelles approches et aires culturelles.

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t— Dans le domaine de la création, la notion de radicalité (empruntée au latin radicalis «qui tient à la racine, premier, fondamental»—2) convie des pratiques de recherche et expérimentales ayant souvent contribué à élargir le concept d’art lui-même. Le contenu généralement attribué à l’art radical concerne aussi la notion d’engagement et d’implication politiques manifestes contre les pouvoirs, les intérêts économiques dominants ou les pratiques artistiques institutionnelles.

La notion de radicalité est à distinguer d’emblée de l’extrémisme des dominants qui s’exprime quant à lui par des pratiques littéralement écoterroristes ayant pour but une « an-esthésie » généralisée et programmée : appropriation et destruction des communs, aggravation des divers modes d’exploitation sociale, genrée ou spéciste, logiques extractivistes, etc... Les artistes et écrivain.e.s leur opposent, avec leurs œuvres, de nouveaux modes de sentir et d’être ensemble, des solutions concrèèolluées par ce cynisme radical. Ainsi, création et imagination s’entremêlent avec engagements et activismes, faisant naître des militantismes esthétiques et des artivismes pendant que l’attribut de radicalité se déplace d’un pôle à un autre de l’échiquier social et politique.

Dans le même temps, vocabulaires et récits liés aux questions environnementales évoluent, en relation avec l’actualité, ces formes de radicalités venant percuter l’ensemble de nos modes d’expressions. Jamais il n’a été aussi crucial de construire des références communes pour penser la façon dont ces transformations environnementales, sociales, politiques affectent le champ de la création.

La notion de radical recouvre différents champs qui concernent aussi bien la biologie, le politique, la linguistique que les techniques. Elle ouvre la recherche et la création en arts à des approches pluridisciplinaires qui interrogent aussi bien le nouveau négationnisme climatique, les expériences radicales de la nature ou questionnent de façon inédite nos relations aux technologies...

Ces pistes, non exhaustives, permettent d’envisager de façon ouverte la façon dont la notion de radical explore les problématiques écologiques contemporaines qui traversent le champ de l’art et de la littérature :
- Qui concerne le principe premier, fondamental, qui est à l'origine d'une chose, d'un phénomène ;

- Qui a une action décisive sur les causes profondes d'un phénomène ;
- Qui va jusqu'au bout de chacune des conséquences impliquées par le choix initial - Complet, total, absolu ; sans exception ou atténuation ;
- Qui appartient à, se développe près de la racine d'un végétal ; 
- Qui fait partie des éléments constituant la racine d’un mot.

Le comité scientifique du colloque examinera toute proposition portant sur la notion de radicalité dans les champs de la littérature, de l’art et de l’esthétique, en relation avec les questionnements écologiques. Ces propositions peuvent prendre des formes variées : présentation académique, recherche-création, conférence performée... Les propositions, composées d’un résumé (2500 signes), d’un dossier technique et éventuellement d’un visuel (pour les présentations artistiques uniquement), et d’une courte biographie, sont à envoyer avant le 19 janvier 2024 à :

artstransitionsecologies@gmail.com 

Comité d’organisation :

P p.— Yann Aucompte
P p.— Roberto Barbanti
P p.— Zoé Carle
P p.— Marie Cazaban-Mazerolles

P p.— Elise Domenach
P p.— Catherine Guesde
P p.— Damien Marguet
P p.— Cécile Sorin
P p.— Makis Solomos

Laboratoires
et institutions partenaires :

P .— ENS Louis Lumière
P .— Mains d’Œuvres
P .— INHA

P .— AIAC (Université Paris 8)
P .— Collectif Arts, écologies, transitions

P .— ESTCA (Université Paris 8)
P .— Fablitt (Université Paris 8)
P .— Institut d’Asie orientale (UMR5062)

P .— LLCP (Université Paris 8)
P .— MUSIDANSE (Université Paris 8)

P .— Scènes du Monde (Université Paris 8)

 

Comité scientifique :

P p.— Anne Alombert
P p.— Yann Aucompte
P p.— Roberto Barbanti
P p.— Eliane Beaufils
P p.— Clara Breteau
P p.— Zoe Carle
P p.— Marie Cazaban-Mazerolles

P p.— Ulysse Del Ghingaro

P p.— Élise Domenach

P p.— Alice Gervais-Ragu

P p.— Isabelle Ginot

P p.— Catherine Guesde

P p.— Jean-François Jégo

P p.— Huayra Llanque

P p.— Marina Ledrein

P p.— Damien Marguet

P p.— Pauline Nadrigny

P p.— Makis Solomos

P p.— Cécile Sorin

1 Arts, Ecologies, Transitions: Constructing A Common Vocabulary chez Routledge et Arts, écologies, transitions. Construire une référence commune aux Presses du réel.

2 Sens dérivé de radix, -icis «racine, origine première». Il faut noter une influence sur l’usage du terme français de l’emploi du mot anglais radical dans le sens d’«absolu, complet». Source : https://www.cnrtl.fr.

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